Souvent décrite comme le deuxième internet, la technologie Blockchain a connu un succès fulgurant au cours des derniers mois, notamment dans le secteur bancaire et financier.
Robert Hillard, gérant au sein de Deloitte Australie, est comme beaucoup fasciné par la technologie Blockchain et son potentiel de développement au-delà du simple spectre financier. Il fait partie des rares à s’interroger sur les effets que pourraient avoir l’utilisation massive de cette technologie dans les prochaines années, notamment sur l’environnement.
Il rappelle que le Bitcoin, et plus généralement la Blockchain, reposent sur un système ouvert, décentralisé et sécurisé dans lequel chaque transaction est traçable par les ‘mineurs’ (autrement dit les développeurs) qui ont pour mission d’authentifier et valider l’origine de chaque mouvement. Cette architecture complexe implique l’utilisation simultanée d’une puissance informatique colossale, qui sera amenée à grossir au fil de années.
Appliquée à l’échelle mondiale et dans des volumes de plus en plus importants, cette technologie pourrait devenir un véritable gouffre énergétique.
Le reportage réalisé en 2014 par FranceTVinfo auprès de 3 jeunes ‘mineurs’ de Bitcoin témoigne de la puissance informatique nécessaire pour exercer leur activité : « cinq ventilateurs pour éviter la surchauffe, trois puissantes cartes graphiques, deux blocs d’alimentation … pour une seule machine ». Imaginez l’impact sur la consommation d’électricité de plusieurs centaines de milliers de machines qui accéderaient en même temps au système.
Robert Hillard va jusqu’à estimer que une seule transaction de Bitcoin consommerait autant d’énergie que la moitié d’un ménage sur une période de 24 heures.
Il est possible que le Bitcoin soit la technologie la plus polluante que nous ayons inventé depuis ces 30 dernières années – explique Robert Hillard
