L’Afrique du Sud est le pays d’Afrique le plus actif dans les Fintechs. De nombreuses start-ups se sont lancées dans les secteurs du paiement mobile, du crowdlending, du Bitcoin ou encore du transfert d’argent.
Parmi les plus connues, nous retrouvons Snapscan qui développe une solution pour permettre aux clients de payer leurs factures depuis leur mobile via un QR code. Cette technologie est déjà implantée chez plus de 20 000 commerçants dans toute l’Afrique du Sud. On retrouve également Expenza, une application mobile qui permet aux particuliers de gérer leurs dépenses courantes. Plus de 450 000 transactions auraient été réalisées sur la plateforme mobile.
Un écosystème qui se structure pour accompagner les Fintechs
Plusieurs initiatives ont été lancées au cours des derniers mois pour fédérer les acteurs de la Fintech présents dans le sud de l’Afrique :
Tech Lab Africa est un accélérateur basé à Cape Town lancé à l’initiative de la banque anglaise Barclays et du réseau mondial d’entrepreneurs Techstars pour accompagner 10 Fintechs Africaines dans leur développement. Parmi elles, nous retrouvons notamment Aella Credit, Cape Hill, Consent, Iwiafrica, Invoice Exchange, Peach payments et Zapgo.
Alphacode est un club basé à Johannesburg qui permet aux acteurs de la Fintech (entrepreneurs, experts et investisseurs) de se rencontrer et d’échanger entre eux.
Sw7 est aussi un accélérateur initié par Microsoft et Alphacode qui propose d’accompagner les Fintechs sur une durée de 12 semaines pour les aider à rencontrer des experts et investisseurs dans leur secteur.
BitHub a récemment été lancé par Cape Innovation and Technology (Citi) pour mieux comprendre les enjeux liés au Bitcoin et au Blockchain.
Un accès plus rapide au financement en early-stage
L’Afrique du Sud bénéficie d’un tissu d’investisseurs nationaux et internationaux de plus en plus actifs. En 2015, 125 start-ups tech africaines ont levé des fonds dont 36% étaient situées en Afrique du Sud et près de 30% étaient des Fintechs.
Apis Partners, un fonds de capital risque anglais a récemment levé 157 millions de dollars pour notamment investir dans les Fintechs du sud de l’Afrique. Goodwell Impact, une société de gestion basé aux Pays-Bas a également créé le fonds uMunthu doté de 50 millions de dollars et a déjà investi dans la plateforme de paiement Nomanini. U-Start, une société d’investissement basée en Suisse envisage très prochainement d’investir via ses réseaux de VCs basés à Cape Town.
La First National Bank investit également dans les innovations financières à travers l’initiative Silicon Cape qui rassemble entrepreneurs, les développeurs, les VCs et le Business Angels.
Un saut de génération qui bénéficie à ce type de technologie
Le pays affiche un taux de pénétration de 133% dans les téléphones mobiles, l’un des plus élevés au monde, c’est à dire plus d’un téléphone portable par personne.
A cela s’ajoute un système réglementaire et bancaire peu mature qui a l’avantage d’offrir beaucoup de flexibilité aux Fintechs. Contrairement aux pays développés, les nouvelles technologies permettent à la population d’accéder aux services bancaires. La logique est en effet bien différente en Afrique. Les Fintechs ne sont pas perçues comme une amélioration du système traditionnel mais comme une opportunité de « bancariser » les quelques 80% de la population africaine qui ne dispose pas de compte bancaire.
Enfin, la population africaine serait la plus jeune du monde avec une moyenne d’âge de 18 ans. Particulièrement sensible aux nouveaux modes de consommations et à l’utilisation des nouvelles technologies dans leur quotidien, les ‘millennials’ en Afrique sont en phase avec les innovations financières. Contrairement aux anciennes générations, cette génération disposera de services adaptés pour transférer de l’argent, payer via leur mobile, épargner, etc.
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