Le gouvernement anglais annonçait mercredi dernier la création d’un pont avec Singapour pour faciliter le développement des FinTechs en Asie et inversement pour permettre d’attirer des start-ups à fort potentiel à rejoindre la capitale de la FinTech.
Cette collaboration passe d’abord par la mise en place d’un cadre réglementaire plus souple grâce à un accord entre le Financial Conduct of Authority (FCA) et le Monetary Authority of Singapore (MAS). Les deux parties entendent tirer bénéfice de cette entente, qui aura notamment deux objectifs principaux : promouvoir l’excellence du savoir-faire financier et technologique des deux pays sur leurs marchés respectifs et créer de nouvelles opportunités pour maintenir la compétitivité des FinTechs à plus haut potentiel.
Cette décision fait écho à l’annonce du régulateur anglais il y a quelques jours de soutenir activement son écosystème FinTech pour s’assurer que Londres conservera dans les années à venir sa place de ‘hub mondial’ pour le développement des technologies financières. En 2015, le UK avait généré plus de 9.5 milliards de dollars de revenus et permis la création de près de 60 000 emplois. Selon le rapport de KPMG et CB insights, les investissements auraient augmenté de 398% au UK sur 2015.
Singapour se positionne également comme une plaque tournante dans l’écosystème FinTech portée par une très forte volonté du gouvernement de faciliter l’accès aux marchés asiatiques pour les FinTechs internationales. Dans son rapport de 2016, Accenture souligne que les investissements réalisés dans le secteur en Chine ont augmenté du 445% en 2015.
« Le ‘pont Fintech’ permettra au UK de soutenir les FinTechs qui souhaitent utiliser Singapour comme une base de collaboration et une passerelle pour se développer sur le marché asiatique » – explique Jacqueline Loh, député dirigeante au sein du MAS
Lors du R:Evolution, la France a clairement fait entendre sa voix pour se positionner sur la scène FinTech européenne d’abord et internationale ensuite. Le moment est venu pour les régulateurs français de suivre l’exemple du régulateur anglais pour offrir de nouvelles perspectives à la FinTech française.