En référence au numéro du 19 Octobre 2015 du magazine Option finance: « Les fintechs attaquent », nous parlerons aujourd’hui d’une menace largement sous estimée et de bien plus grande ampleur que les Fintechs:
Cette menace s’appelle GAFA et est sans doute le plus grand danger pour les acteurs du secteur financier !
GAFA, c’est le terme pour Google, Amazon, Facebook et Apple. A eux seuls, ces quatre géants américains cumulent plus de 120 milliards de dollars de cash, pèsent plus lourd que les 40 plus grosses sociétés de France et génèrent l’équivalent du PIB du Danemark, avec 10 fois moins de personnes… Voilà, tout est dit !
Les risques ? En plus d’afficher une santé économique de fer, ces colosses du web ont tous un point commun: ils s’intéressent aux services financiers. Et quand un GAFA s’intéresse aux services financiers, forcement les dégâts collatéraux peuvent être dramatiques pour l’industrie financière.
Quand les GAFA s’intéressent aux services financiers
[tabs tab1= »G pour Gourmand » tab2= »A pour Avare » tab3= »F pour Futé » tab4= »A pour Avide »]
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Avec son fonds d’investissement Google Venture, Google affiche un appétit certain pour les Fintechs. Il a racheté plus de 25 start-ups en finance depuis 2010 dans le big data, le paiement mobile, la crypto monnaie ou encore le financement participatif. Inutile également de vous préciser qu’au regard des ressources dont dispose Google, l’industrie financière pourrait être fortement perturbée si des services comme Android Pay venaient à se répandre au sein du grand public.
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Avec plus de 800 millions de comptes itunes tous reliés à une carte bancaire et plus de 150 milliards de dollars de cash, l’idée d’une banque de détail Apple serait tout à fait envisageable. Cette volonté de vouloir s’orienter vers les services financiers s’est très clairement fait ressentir lorsque le CEO d’Apple Tim Cook expliquait lors d’une conférence de presse que 2015 serait l’année de l’Apple pay. Qui plus est, la confiance accordée par les consommateurs à la marque pourrait rendre les choses encore plus compliquées pour les banques.
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Ce n’est plus un secret pour personne que Facebook soit devenu depuis quelques années l’entreprise qui connait toutes vos envies, vos habitudes de consommations et vos relations avec vos proches et vos marques préférées. Partant de ce constat, pourquoi Facebook n’utiliserait-il pas toute cette masse d’information vous concernant pour vous orienter vers des services financiers personnalisés ? Cette révolution détonante a déjà vu le jour en Australie, où Facebook a convenu d’un partenariat avec la Commonwealth Bank of Australia pour permettre à plus de 12 millions d’utilisateurs Facebook de réaliser des opérations bancaires sans quitter le réseau social.
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Dans son activité de e-commerçant, il semblait évident qu’Amazon développerait un jour ou l’autre dans un service de paiement en ligne. Depuis le lancement du service en 2014, Amazon a développé sa propre technologie de paiement, qui vient concurrencer les acteurs comme Paypal ou Google wallet, permettant aux plus de 250 millions d’utilisateurs Amazon de réaliser leurs achats sur le site (et bien entendu exploiter l’ensemble des coordonnées bancaires…). Ce n’est pas sans rappeler le caractère de son PDG qui est plutôt du genre à mettre tous les moyens en oeuvre pour obtenir ce qu’il veut (à l’image de Blue origin, du service de livraison par drone etc.).
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