Fintech: BPCE, un groupe bancaire en phase avec son temps

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L’annonce du rachat de Fidor Bank, la banque communautaire allemande pionnière dans le concept de « banque 2.0 », propulse le groupe BPCE dans le rang des acteurs bancaires sur lesquels il faudra compter dans la FinTech. 

La BPCE était jusqu’ici restée relativement discrète sur ses ambitions dans la FinTech, laissant ainsi d’autres banques telles que Crédit Mutuel Arkéa ou encore BBVA s’imposer sur le terrain de la digitalisation. Pourtant depuis quelques mois, le groupe bancaire nous dévoile les résultats d’une stratégie de création / acquisition finement menée avec ses équipes en interne.

Tout commence véritablement en 2012 avec la création du portefeuille électronique S-money accessible depuis mobile, qui affiche la volonté du groupe de se positionner dans le domaine des paiements innovants. Suivront le lancement du service de paiement sur campus Izly, le service de paiement par Tweet en 2014, le rachat du potcommun.fr en 2015 et plus récemment le rachat de Depopass en mai 2016 qui font de S-money le bras armé de la BPCE dans le paiement mobile.

Parallèlement, le groupe bancaire a lancé une initiative particulièrement intéressante en juin dernier avec la création d’un incubateur FinTech à Lyon qui lui permet désormais de se positionner dans le domaine de l’investissement, autrement dit du crowdequity. Sans compter son engagement au Global Fintech Challenge qui l’a positionne comme la première banque européenne à s’associer à un tel événement.

Mais l’annonce du rachat de Fidor Bank communiquée l’été dernier marque un tournant dans la transformation digitale du groupe. Fidor Bank est un pionnier en matière de FinTech. Arrivée très tôt sur le marché en 2009, la banque allemande 100% numérique s’est construite une base de plus de 350 000 membres et jouit d’une présence en Allemagne et en Angleterre.

Pour François Pérol, président du directoire du Groupe BPCE, « Cette opération constitue une étape clé dans l’accélération de la transformation digitale du groupe. Elle démontre notre engagement en matière d’innovation et de développement de nouveaux modèles relationnels centrés sur le client en misant sur des modèles en rupture.« 

Sans compter qu’il s’agit probablement de la plus grosse opération de rapprochement entre un groupe bancaire français et un acteur de la FinTech de cette ampleur. Une initiative ambitieuse qui confirme aussi la volonté de la France de se positionner dans le paysage FinTech européen (clin d’œil à nos amis allemands) !

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