La vague Lending Club s’est abattue sur le monde de la FinTech sans que personne ne comprenne vraiment les raisons du déferlement.
Un jour seulement après l’annonce du départ du CEO de Lending Club pour violation des pratiques commerciales et conflit d’intérêt, c’est la panique générale pour le secteur du crowdlending.
On peut lire ici et là que le crowdlending « montre ses limites », qu’il n’est « pas aussi alléchant qu’on veut le faire croire » et certains médias envisagent même la « fin de la FinTech française » : du grand n’importe quoi ! Un seul média semblait avoir pris du recul sur les événements : CNBC dans son article ‘Why you shouldn’t panic about the Lending Club scandal’.
Ce qu’il faut retenir de cet événement, qui malgré tout met à mal le secteur, c’est que le régulateur américain a (encore une fois) manqué à son rôle de définir un cadre légal clair pour promouvoir les bonnes pratiques au sein du secteur. Des acteurs comme SoFi ou OnDeck ont connu des croissances fulgurantes grâce notamment à l’extrême souplesse de la réglementation. La FinTech est un secteur qui repose essentiellement sur deux piliers : la transparence et la confiance. C’est donc aux régulateurs de veiller à ce que ces deux éléments soient appliqués.
« On peut d’ailleurs saluer le travail fait par les régulateurs français pour encadrer les acteurs du secteur » – Olivier Goy, fondateur de la plateforme Lendix et Vice président de l’association France Fintech
Le régulateur américain a joué l’autruche pendant les dix dernières années et c’est seulement…HIER qu’une première note a été publiée par le département du trésor américain pour définir un cadre et donner sa vision sur la situation du crowdlending.
N’oublions pas que Lending Club annonçait le même jour des chiffres records, avec des transactions en hausse de 68%, un chiffre d’affaires en augmentation de 87% et un EBITA de 25.2 millions de dollars soit une hausse de 137% par rapport au 1er trimestre 2015.
Enfin, comme l’explique le CEO de la plateforme CommonBond David Klein dans une interview « Renaud Laplanche quitte certes une industrie qu’il a contribué à créer, mais il n’emporte pas pour autant les fondamentaux du secteur avec lui. »