1,3 million d’euros : c’est ce que perd en moyenne une entreprise française chaque année à cause d’une mauvaise gestion de la data. A une époque où la création et le partage d’informations en ligne connaissent une croissance exponentielle, savoir gérer ses data est devenu un exercice incontournable.
Comment les entreprises françaises s’en sortent-elles sur ce sujet ? Où en sont-elle de leur gestion de la data ? Nous faisons le panorama dans cet article.
1/ Des entreprises françaises submergées par les data
Les entreprises françaises gèrent plus de data que le reste du monde
Une étude du cabinet IDC (2020) a dévoilé des résultats surprenants : les entreprises françaises gèrent un volume de data supérieur de 31% aux autres entreprises du monde (à caractéristiques similaires). En parallèle, elles doivent également superviser entre 21 et 50 emplacements dédiés aux data (data centers, cloud), soit deux fois plus que dans le reste du monde.
Et la tendance n’est pas prête de s’inverser : 46,3% des entreprises ayant répondu à l’étude indiquaient qu’elles s’attendaient à une croissance annuelle de 40% de leurs data dans les deux années à venir !
Des dysfonctionnements dans la gouvernance de l’information
Si les entreprises françaises collectent plus de data que les autres entreprises dans le monde, elles ne les managent cependant pas de façon efficace pour la plupart d’entre elles. Plusieurs études montrent qu’il existe un dysfonctionnement dans la gestion – et surtout l’exploitation – des data par les entreprises françaises. Au-delà du coût évoqué en introduction, il s’agit également d’une perte de temps et d’efficacité au quotidien pour leurs salariés : ils passent (perdent) en moyenne 1 heure par jour à rechercher des data.
Ces difficultés de gestion ont un impact direct sur les performances des entreprises au niveau global : leur agilité pour 29% d’entre elles, leur compétitivité sur le marché et une baisse de leurs revenus pour 25%, ainsi que des problèmes pour la prise de décisions stratégiques pour 19%.
Des entreprises françaises en difficulté pour gérer les volumes de data collectées
La cause de ces dysfonctionnements ? Les entreprises françaises sont noyées sous le volume de data à gérer. 48,8% d’entre elles ne réussissent pas à exploiter la moitié de leurs data. C’est d’ailleurs le 2ème obstacle majeur à la transformation digitale de nos entreprises.
Voici quelques chiffres issus de différentes études pour établir un panorama plus précis :
- Si 59% des entreprises françaises se disent “data driven”, seules 13% indiquent qu’elles accordent en réalité une place centrale aux data et à leur usage dans l’entreprise.
- 93% d’entre elles n’ont pas progressé dans leurs processus de gestion des data. Plus d’un tiers ont encore un système de contrôle et de gestion des data manuel.
- 7% seulement des entreprises interrogées par Dell atteignent la catégorie des “Data Champions”.
- Des résultats que le baromètre “Big Data 5 ans après” de l’EBG corroborent : la note moyenne de maturité des entreprises françaises par rapport à la data est de 3/5.
Les entreprises françaises ont donc une marge de progression indéniable dans leur rapport à la data. Cependant, il serait faux de dire qu’elles n’évoluent pas sur ce sujet. Cela s’apprécie notamment dans le développement transversal des équipes data.
2/ La data n’est plus cantonnée aux fonctions IT
Utiliser la data à des fins commerciales et de connaissance clients
Il y a encore quelques années, la data était un sujet réservé à ceux considérés comme les “geeks” de l’entreprise, les équipes IT. C’est de moins en moins le cas, car les organisations ont compris que la data est un élément stratégique majeur, qui sert tous les métiers de l’entreprise.
D’ailleurs, les objectifs des projets de Big Data sont d’abord des sujets business comme le confirme le baromètre EBG : 66% des répondants indiquent que le but est de créer de nouvelles opportunités commerciales et 65% d’obtenir une meilleure connaissance client et de ses parcours. La performance opérationnelle arrive en 3ème position (59% des répondants).
Des équipes data qui évoluent
Conscientes des enjeux liés à la data, les grandes entreprises se sont emparées du sujet. Depuis 2015, elles ont été nombreuses à nommer un Chief Data Officer (d’autres l’appellent plutôt Chief Digital Officer). 90% du CAC 40 disposait d’un CDO en 2015.
La gestion de la data et la structuration des équipes en fonction est cependant très lié à la taille de l’entreprise. Ainsi, 45% des entreprises françaises les plus data-driven ont plus de 100 salariés, tandis que 88% des entreprises françaises qui exploitent moins la data ont moins de 20 salariés.
En cause ? Le manque de compétences en interne dans la plupart des cas. Les projets liés à la data nécessitent en effet des investissements, à la fois technologiques et humains. Les petites entreprises, qui ont encore du mal à évaluer le ROI de tels projets, restent souvent frileuses à les réaliser.
Si la culture data des entreprises françaises doit encore évoluer, elles sont sur la bonne voie. Un argument supplémentaire, s’il en était besoin, en sa faveur : 83% des entreprises ayant une forte culture de la data estimaient bénéficier d’un avantage décisif lors de la pandémie du COVID-19. En effet, elles ont pu réagir et assurer la continuité de leur activité plus rapidement que les autres entreprises. Elles ont également plus confiance en l’avenir que les entreprises qui exploitent moins la data : 70 % des dirigeants d’entreprises françaises qui s’appuient sur la donnée sont plus optimistes sur leur avenir économique.
Ces entreprises déjà convaincues par le pouvoir de la data entendent renforcer encore sa place en interne pour accélérer. Une augmentation de l’investissement dans les compétences en matière de data était à l’ordre du jour pour 69% des dirigeants interrogés.
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